De la neige comme on en rêvait
Et oui, elle est tombée, elle tombe toujours d'ailleurs. Par petits flocons ce matin, qui ont grossi dans la journée, elle tombait par seaux à 17H00, elle tombe toujours. La température est remontée, il ne fait plus que - 4°, et la couche de neige avoisine les 30 cm devant le centre. Le chasse neige a commencé son ballet nocturne et la route est blanche même après son passage. De bon augure pour les jours à venir.
Ce matin, nous avions visite de la ferme Martin, à Chaillolet, à 15 minutes de marche de la station. Nous sommes descendus à pied sous la neige, hélas la visibilité était si faible qu'on ne distinguait rien du paysage. Dommage, il y a de magnifiques points de vue pendant la descente, ce sera pour une autre fois, aujourd'hui, on ne voyait rien. Nous avons été accueillis par Florence, la fermière, qui élève 600 brebis. Pas de traite du lait pour fabriquer du fromage, les agneaux sont destinés à la boucherie. Nous avons visité la bergerie, un autre espace où elle élève des poules, des lapins géants et des pigeons. Elle a même des hamsters et des cochons d'Inde, dont elle a traitreusement essayé de me refiler un couple "pour la classe", mais j'ai résisté... Il n'y a rien à manger dans un cochon d'Inde.
Vint ensuite le passage dans le local des agneaux, avec son lot de "oh, il est trop mignon, on peut en emmener un ?". Certes, il y a plus à manger dedans que dans un hamster, mais c'est un peu encombrant dans le car. L'un d'entre eux a été sorti du lot et a eu droit à son lot de gratouilles. Et comme en plus il bêlait il a déchiré plus d'un coeur.
Ensuite nous avons assisté à la projection d'un très beau film sur la vie et le travail des paysans du Champsaur saison après saison et il fut l'heure de remonter au centre. La neige avait continué de tomber, plus intensément. Et là, divine surprise, la civilisation nous avait rattrapé, il y avait hamburgers frites au menu ! Non seulement ce n'était pas une mauvaie blague, mais en plus il y avait du rab, de la mayo et du ketchup. Bon, il ne fallait quand même pas traîner à table car nous avions ski de 14 à 17H00 et qu'il faut s'équiper, monter à la station, prendre le matériel.
Evidemment, les conditions de ski n'étaient pas idéales, la neige était parfaite, mais on n'y voyait pas grand chose. Tous les groupes ont pris le télésiège du clôt chenu, les débutants sont redescendus tranquillement par les pistes vertes et bleues qui ramènent au départ pendant que les initiés attaquaient le secteur de la Lauzière, plus varié et plus pentu. Nous avions dit aux moniteurs de redescenodre les enfants qui n'en pouvaient plus au fur et à mesure, mais en définitive, peu d'entre eux ont calé. Evidemment, ils sont un peu fatigués ce soir.
Après ça, c'était le traditionnel goûter et bien sûr les douches, qui étaient plus que nécessaires. Ensuite, la petite heure de classe pendant laquelle j'ai renoncé à parler de proportionnalité. Il y avait des comptes à faire, du courrier à lire ou à écrire, la proportionnalité attendra demain matin.
Ce soir, nouvelle surprise culinaire, il y avait raclette. Même si je ne l'avais pas su à l'avance, on pouvait s'en douter, ça sentait le fromage jusqu'au troisième étage du centre. Il va peut être d'ailleurs falloir penser à aérer les chambres...
Après ça, une petite veillée "loup garou", un truc calme où ça ne hurle pas dans tous les sens. Certains ont de toute façon choisi d'aller au lit.
Demain matin, nous passons la matinée dans la classe où nous travaillerons sur l'agriculture en montagne, mais j'aimerais bien aussi placer quelques situations de proportionnalité... Demain après midi, nous aurons encore trois heures de ski, en espérant que la neige se soit arrêtée de tomber d'ici là.
Quelques photos de la journée. Il n'y a évidemment pas grand chse de reconnaissable en extérieur, vous vous doutez pourquoi.
150 brebis, et 33 gamins, ça fait de la buée sur l'objectif, et on n'a pas froid là dedans.
Certaines ont trouvé que ça puait très fort, même pas vrai.
Florence, l'éleveuse (on ne dit pas le bergère, c'est autre chose, vos gamins doivent savoir faire la différence)
On a trop envie de les caresser, mais une brebis, c'est très froussard, ça n'approche pas comme ça.
Mais quand Florence arrive avec son seau de bonnes choses et en donne une poignée à chacun...
C'est tout de suite moins farouche.
Evidemment, ça en a fait craquer plus d'un.
Petite photo de famille, mais non, c'est non, on ne le ramène pas à Itteville.
Oui, je sais, j'ai l'air malin, moquez vous, j'aimerais vous y voir.
Quelques clichés de l'orgie d'à midi. Ceux qui n'ont pas encore vu leur môme le découvriront peut être.
On dirait une immense queue pour les toilettes...
... Mais non, on va chercher les skis !
Quelques photos du ski, mais la visibilité est nulle.
Une idée de la route à 17H00, c'est mieux qu'hier.
Et encore à table, c'est là que la visibilité est la meilleure aujourd'hui.